Les fourberies de Scapin » Acte 3 » SCÈNE VII
NÉRINE, ARGANTE, GÉRONTE, SILVESTRE.GÉRONTE.- Ah! te voilà, nourrice.NÉRINE, se jetant à ses genoux.- Ah, seigneur Pandolphe, que...GÉRONTE.- Appelle-moi Géronte, et ne te sers plus de ce nom. Les raisons ont cessé, qui m'avaient obligé à le prendre parmi vous à Tarente.NÉRINE.- Las! que ce changement de nom nous a causé de troubles et d'inquiétudes dans les soins que nous avons pris de vous venir chercher ici!GÉRONTE.- Où est ma fille, et sa mère?NÉRINE.- Votre fille, Monsieur, n'est pas loin d'ici. Mais avant que de vous la faire voir, il faut que je vous demande pardon de l'avoir mariée, dans l'abandonnement, où faute de vous rencontrer, je me suis trouvée avec elle.GÉRONTE.- Ma fille mariée!NÉRINE.- Oui, Monsieur.GÉRONTE.- Et avec qui?NÉRINE.- Avec un jeune homme nommé Octave, fils d'un certain seigneur Argante.GÉRONTE.- Ô Ciel!ARGANTE.- Quelle rencontre!GÉRONTE.- Mène-nous, mène-nous promptement où elle est.NÉRINE.- Vous n'avez qu'à entrer dans ce logis.GÉRONTE.- Passe devant. Suivez-moi, suivez-moi, seigneur Argante.SILVESTRE.- Voilà une aventure qui est tout à fait surprenante!
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