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Actes de l'oeuvre
Monsieur de Pourceaugnac :

¤Acte 1
¤Acte 2
ºSCÈNE PREMIERE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
ºSCÈNE V
ºSCÈNE VI
ºSCÈNE VII
ºSCÈNE VIII
ºSCÈNE IX
ºSCÈNE X
ºSCÈNE XI
¤Acte 3
 
 

 

Monsieur de Pourceaugnac » Acte 2 » SCÈNE VII

LUCETTE, ORONTE, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

LUCETTE *.- Ah! tu es assy, et à la fy yeu te trobi aprés abé fait tant de passés. Podes-tu, scélérat, podes-tu sousteni ma bisto*?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Qu'est-ce que veut cette femme-là?

LUCETTE.- Que te boli*, infame! Tu fas semblan de nou me pas connouysse, et nou rougisses pas, impudent que tu sios, tu ne rougisses pas de me beyre? Nou sabi pas, Moussur, saquos bous dont m'an dit que bouillo espousa la fillo*; may yeu bous declari que yeu soun sa fenno, et que y a set ans, Moussur, qu'en passan à Pezenas el auguet l'adresse dambé sas mignardisos, commo sap tapla fayre*, de me gaigna lou cor, et m'oubligel praquel mouyen* à ly douna la man per l'espousa.

ORONTE.- Oh, Oh.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Que diable est-ce ci?

LUCETTE.- Lou trayté me quitel* trés ans aprés, sul preteste de qualques affayres que l'apelabon dins soun païs, et despey noun ly resçauput quaso de noubelo*; may dins lou tens qui soungeabi lou mens, m'an dounat abist, que begnio dins aquesto bilo*, per se remarida danbé un autro jouena fillo, que sous parens ly an proucurado, sensse saupré res* de sou prumié mariatge. Yeu ay tout quitat en diligensso, et me souy rendudo dins aqueste loc lou pu leau qu'ay pouscut*, per m'oupousa en aquel criminel mariatge, et confondre as elys de tout le mounde* lou plus méchant day hommes.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Voilà une étrange effrontée!

LUCETTE.- Impudent, n'as pas honte de m'injuria, alloc d'estre* confus day reproches secrets que ta conssiensso te deu fayre?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Moi, je suis votre mari?

LUCETTE.- Infame, gausos-tu* dire lou contrari? He tu sabes be, per ma penno, que n'es que trop bertat; et plaguesso al Cel qu'aco nou fougesso pas, et que m'auquesso layssado dins l'estat d'innoussenço et dins la tranquillitat oun moun amo bibio daban que tous charmes et tas trounpariés oun m'en benguesson malhurousomen fayre sourty*; yeu nou serio pas reduito à fayré lou tristé perssounatgé qu'yeu fave presentomen; à beyre un marit cruel mespresa touto l'ardou que yeu ay per el, et me laissa sensse cap de pietat abandounado à las mourtéles doulous que yeu ressenty de sas perfidos acciûs*.

ORONTE.- Je ne saurais m'empêcher de pleurer. Allez, vous êtes un méchant homme.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.- Je ne connais rien à tout ceci.