La Princesse d'Élide » Acte V » SCÈNE PREMIÈRE
LE PRINCE* IPHITAS, EURYALE, MORON, AGLANTE, CYNTHIE.MORON.- Oui, Seigneur, ce n'est point raillerie, j'en suis ce qu'on appelle disgracié. Il m'a fallu tirer mes chausses au plus vite, et jamais vous n'avez vu un emportement plus brusque que le sien.LE PRINCE IPHITAS.- Ah! Prince, que je devrai de grâces à ce stratagème amoureux, s'il faut qu'il ait trouvé le secret de toucher son cœur.EURYALE.- Quelque chose, Seigneur, que l'on vienne de vous en dire, je n'ose encore, pour moi, me flatter de ce doux espoir: mais enfin si ce n'est pas à moi trop de témérité, que d'oser aspirer à l'honneur de votre alliance, si ma personne, et mes États...LE PRINCE IPHITAS.- Prince, n'entrons point dans ces compliments, je trouve en vous de quoi remplir tous les souhaits d'un père, et si vous avez le cœur de ma fille, il ne vous manque rien.
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