Accueil Biographie Personnages Contact Sites partenaires
»L'Étourdi ou les contretemps
»Les Precieuses ridicules
»Le Dépit Amoureux
»Sganarelle ou le cocu imaginaire
»Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux
»L'École des maris
»Les Fâcheux
»L'École des femmes
»La Critique de L'École des femmes
»L'Impromptu de Versailles
»Le mariage forcé
»La Princesse d'Élide
»Le Tartuffe ou l'Imposteur
»Dom Juan ou le Festin de pierre
»L'Amour Médecin
»Le Misanthrope
»Le médecin malgré lui
»Mélicerte
»Pastorale comique
»Le Sicilien ou l'Amour peintre
»Amphitryon
»George Dandin ou le mari confondu
»L'Avare
»Monsieur de Pourceaugnac
»Les amants magnifiques
»Le bourgeois gentilhomme
»Psyché
»Les fourberies de Scapin
»La Comtesse d'Escarbagnas
»Les Femmes savantes
»Le Malade imaginaire
     
Actes de l'oeuvre
L'Étourdi ou les contretemps :

¤Acte I
¤Acte II
¤Acte III
¤Acte IV
¤Acte V
ºSCÈNE PREMIÈRE
ºScene II
ºScene III
ºScene IV
ºScene V
ºScene VI
ºScene VII
ºScene VIII
ºScene IX
ºScene X
ºScene XI
 
 

 

L'Étourdi ou les contretemps » Acte V » Scene VI

CÉLIE, MASCARILLE, LÉLIE, ANDRÈS.


ANDRÈS
N'est-ce pas là l'objet dont vous m'avez parlé?

LÉLIE
Ah! quel bonheur au mien pourrait être égalé!

ANDRÈS
Il est vrai, d'un bienfait je vous suis redevable,
1840 Si je ne l'avouais, je serais condamnable:
Mais enfin, ce bienfait aurait trop de rigueur,
S'il fallait le payer aux dépens de mon cœur;
Jugez donc le transport où sa beauté me jette*,
Si je dois à ce prix vous acquitter ma dette;
1845 Vous êtes généreux, vous ne le voudriez* pas,
Adieu pour quelques jours: retournons sur nos pas*.

MASCARILLE*
Je ris, et toutefois je n'en ai guère envie*,
Vous voilà bien d'accord, il vous donne Célie.
Et... Vous m'entendez bien*.

LÉLIE
C'est trop: je ne veux plus
1850 Te demander pour moi de secours superflus;
Je suis un chien, un traître, un bourreau détestable!
Indigne d'aucun soin, de rien faire incapable.
Va, cesse tes efforts pour un malencontreux*
Qui ne saurait souffrir que l'on le rende heureux!
1855 Après tant de malheurs, après mon imprudence,
Le trépas me doit seul prêter son assistance.

MASCARILLE
Voilà le vrai moyen d'achever son destin;
Il ne lui manque plus que de mourir, enfin,
Pour le couronnement de toutes ses sottises;
1860 Mais en vain son dépit pour ses fautes commises,
Lui fait licencier* mes soins et mon appui;
Je veux, quoi qu'il en soit, le servir malgré lui,
Et dessus son lutin obtenir la victoire:
Plus l'obstacle est puissant, plus on reçoit de gloire,
1865 Et les difficultés dont on est combattu,
Sont les dames d'atour qui parent la vertu.