Les Precieuses ridicules » Acte I » SCÈNE XII
JODELET, MASCARILLE, CATHOS, MAGDELON, MAROTTE, LUCILE*.MAGDELON.- Mon Dieu, mes chères, nous vous demandons pardon. Ces Messieurs ont eu fantaisie de nous donner les âmes des pieds*, et nous vous avons envoyé quérir pour remplir les vides de notre assemblée.LUCILE.- Vous nous avez obligées, sans doute.MASCARILLE.- Ce n'est ici qu'un bal à la hâte; mais l'un de ces jours nous vous en donnerons un dans les formes. Les violons sont-ils venus?ALMANZOR.- Oui, Monsieur, ils sont ici.CATHOS.- Allons donc, mes chères, prenez place.MASCARILLE, dansant lui seul comme par prélude.- La, la, la, la, la, la, la, la.MAGDELON.- Il a tout à fait la taille élégante*.CATHOS.- Et a la mine de danser proprement.MASCARILLE, ayant pris Magdelon.- Ma franchise va danser la courante* aussi bien que mes pieds. En cadence, violons, en cadence. Oh quels ignorants! il n'y a pas moyen de danser avec eux. Le diable vous emporte, ne sauriez-vous jouer en mesure? La, la, la, la, la, la, la. Ferme, ô violons de village.JODELET, dansant ensuite.- Holà, ne pressez pas si fort la cadence, je ne fais que sortir de maladie.
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