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Actes de l'oeuvre
Les fourberies de Scapin :

¤Acte 1
¤Acte 2
¤Acte 3
ºSCÈNE DERNIÈRE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
ºSCÈNE V
ºSCÈNE VI
ºSCÈNE VII
ºSCÈNE VIII
ºSCÈNE IX
ºSCÈNE X
ºSCÈNE XI
ºSCÈNE XII
ºSCÈNE DERNIÈRE
 
 

 

Les fourberies de Scapin » Acte 3 » SCÈNE X

OCTAVE, ARGANTE, GÉRONTE, HYACINTE, NÉRINE, ZERBINETTE, SILVESTRE.

ARGANTE.- Venez, mon fils, venez vous réjouir avec nous de l'heureuse aventure de votre mariage. Le Ciel...

OCTAVE, sans voir Hyacinte.- Non, mon père, toutes vos propositions de mariage ne serviront de rien. Je dois lever le masque avec vous, et l'on vous a dit mon engagement.

ARGANTE.- Oui; mais tu ne sais pas...

OCTAVE.- Je sais tout ce qu'il faut savoir.

ARGANTE.- Je veux te dire que la fille du seigneur Géronte...

OCTAVE.- La fille du seigneur Géronte ne me sera jamais de rien.

GÉRONTE.- C'est elle...

OCTAVE.- Non, Monsieur, je vous demande pardon, mes résolutions sont prises.

SILVESTRE.- Écoutez...

OCTAVE.- Non, tais-toi, je n'écoute rien.

ARGANTE.- Ta femme...

OCTAVE.- Non, vous dis-je, mon père, je mourrai plutôt que de quitter mon aimable Hyacinte. (Traversant le théâtre pour aller à elle.) Oui, vous avez beau faire, la voilà celle à qui ma foi est engagée; je l'aimerai toute ma vie, et je ne veux point d'autre femme.

ARGANTE.- Hé bien, c'est elle qu'on te donne. Quel diable d'étourdi, qui suit toujours sa pointe*.

HYACINTE.- Oui, Octave, voilà mon père que j'ai trouvé, et nous nous voyons hors de peine.

GÉRONTE.- Allons chez moi, nous serons mieux qu'ici pour nous entretenir.

HYACINTE.- Ah, mon père, je vous demande par grâce, que je ne sois point séparée de l'aimable personne que vous voyez: elle a un mérite, qui vous fera concevoir de l'estime pour elle, quand il sera connu de vous.

GÉRONTE.- Tu veux que je tienne chez moi une personne qui est aimée de ton frère, et qui m'a dit tantôt au nez mille sottises de moi-même?

ZERBINETTE.- Monsieur, je vous prie de m'excuser. Je n'aurais pas parlé de la sorte, si j'avais su que c'était vous, et je ne vous connaissais que de réputation.

GÉRONTE.- Comment, que de réputation?

HYACINTE.- Mon père, la passion que mon frère a pour elle, n'a rien de criminel, et je réponds de sa vertu.

GÉRONTE.- Voilà qui est fort bien. Ne voudrait-on point que je mariasse mon fils avec elle? Une fille inconnue, qui fait le métier de coureuse*.