Accueil Biographie Personnages Contact Sites partenaires
»L'Étourdi ou les contretemps
»Les Precieuses ridicules
»Le Dépit Amoureux
»Sganarelle ou le cocu imaginaire
»Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux
»L'École des maris
»Les Fâcheux
»L'École des femmes
»La Critique de L'École des femmes
»L'Impromptu de Versailles
»Le mariage forcé
»La Princesse d'Élide
»Le Tartuffe ou l'Imposteur
»Dom Juan ou le Festin de pierre
»L'Amour Médecin
»Le Misanthrope
»Le médecin malgré lui
»Mélicerte
»Pastorale comique
»Le Sicilien ou l'Amour peintre
»Amphitryon
»George Dandin ou le mari confondu
»L'Avare
»Monsieur de Pourceaugnac
»Les amants magnifiques
»Le bourgeois gentilhomme
»Psyché
»Les fourberies de Scapin
»La Comtesse d'Escarbagnas
»Les Femmes savantes
»Le Malade imaginaire
     
Actes de l'oeuvre
Le Sicilien ou l'Amour peintre :

¤Acte
ºSCÈNE PREMIÈRE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
ºSCÈNE V
ºSCÈNE VI
ºSCÈNE VII
ºSCÈNE VIII
ºSCÈNE IX
ºSCÈNE X
ºSCÈNE XI
ºSCÈNE XII
ºSCÈNE XIII
ºSCÈNE XIV
ºSCÈNE XV
ºSCÈNE XVI
ºSCÈNE XVII
ºSCÈNE XVII
ºSCÈNE XIX
ºSCÈNE DERNIÈRE
 
 

 

Le Sicilien ou l'Amour peintre » Acte » SCÈNE XV

ADRASTE, DOM PÈDRE.

DOM PÈDRE.- Hé quoi! Seigneur, c'est vous? Tant de jalousie pour un Français! Je pensais qu'il n'y eût que nous qui en fussions capables.

ADRASTE.- Les Français excellent toujours, dans toutes les choses qu'ils font; et quand nous nous mêlons d'être jaloux, nous le sommes vingt fois plus qu'un Sicilien. L'infâme, croit avoir trouvé chez vous, un assuré refuge: mais vous êtes trop raisonnable, pour blâmer mon ressentiment. Laissez-moi, je vous prie, la traiter comme elle mérite.

DOM PÈDRE.- Ah! de grâce, arrêtez; l'offense est trop petite, pour un courroux si grand.

ADRASTE.- La grandeur d'une telle offense, n'est pas dans l'importance des choses que l'on fait. Elle est à transgresser les ordres qu'on nous donne; et sur de pareilles matières, ce qui n'est qu'une bagatelle, devient fort criminel lorsqu'il est défendu.

DOM PÈDRE.- De la façon qu'elle a parlé, tout ce qu'elle en a fait a été sans dessein; et je vous prie, enfin, de vous remettre bien ensemble.

ADRASTE.- Hé quoi! vous prenez son parti, vous qui êtes si délicat sur ces sortes de choses!

DOM PÈDRE.- Oui, je prends son parti; et si vous voulez m'obliger, vous oublierez votre colère, et vous vous réconcilierez tous deux. C'est une grâce que je vous demande: et je la recevrai comme un essai de l'amitié que je veux qui soit entre nous.

ADRASTE.- Il ne m'est pas permis, à ces conditions, de vous rien refuser; je ferai ce que vous voudrez.