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Actes de l'oeuvre
Pastorale comique :

¤Acte
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ºScène 3
ºScène 4, 5, 6 et 7
ºScène 8, 9, 10, 11 et 12
ºScène 13
ºScène 14
ºScène 15
 
 

 

Pastorale comique » Acte » Scène 15

La quinzième et dernière scène est d'une Égyptienne, suivie d'une douzaine de gens, qui, ne cherchant que la joie, dansent avec elle aux chansons qu'elle chante agréablement. En voici les paroles:



PREMIER AIR.

D'un pauvre cœur
Soulagez le martyre,
D'un pauvre cœur
Soulagez la douleur.
J'ai beau vous dire
Ma vive ardeur,
Je vous vois rire
De ma langueur.
Ah! cruelle, j'expire
Sous tant de rigueur.
D'un pauvre cœur
Soulagez le martyre,
D'un pauvre cœur
Soulagez la douleur.


SECOND AIR

Croyez-moi, hâtons-nous, ma Sylvie,
Usons bien des moments précieux;
Contentons ici notre envie,
De nos ans le feu nous y convie:
Nous ne saurions, vous et moi, faire mieux.

Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.

Ne cherchons tous les jours qu'à nous plaire,
Soyons-y l'un et l'autre empressés;
Du plaisir faisons notre affaire,
Des chagrins songeons à nous défaire:
Il vient un temps où l'on en prend assez.

Quand l'hiver a glacé nos guérets,
Le printemps vient reprendre sa place,
Et ramène à nos champs leurs attraits;
Mais, hélas! quand l'âge nous glace,
Nos beaux jours ne reviennent jamais.



L'ÉGYPTIENNE QUI DANSE ET CHANTE est: Noblet l'aîné.
LES DOUZE DANSANTS sont:

Quatre jouant de la guitare, M. de Lully, MM. Beauchamp, Chicaneau et Vagnart.
Quatre jouant des castagnettes, Les sieurs Favier, Bonard, Saint-André et Arnald;
Quatre jouant des gnacares*, MM. La Marre, Des-Airs second, Du Feu et Pesan.



QUATRIÈME ENTRÉE


En l'honneur d'Euterpe, muse pastorale, quatre bergers et quatre bergères dansent, au chant de plusieurs autres, sur des chansons en forme de dialogue.


I. CHANSON SUR UN AIR DE GAVOTTE

Un berger chante les deux premiers vers,
et le chœur les répète. M. Fernon.


Vous savez l'amour extrême
Que j'ai pris dans vos beaux yeux.

LE BERGER continue:


Hâtez-vous d'aimer de même:
Les moments sont précieux;
Tôt ou tard il faut qu'on aime,
Et le plus tôt c'est le mieux.

Le chœur répète.

UN AUTRE BERGER chante. M. Le Gros.


En douceurs l'Amour abonde,
Tout se rend à ses appas.

Le chœur répète ces derniers vers.

LE BERGER continue:


On ressent ses feux dans l'onde
Et dans les plus froids climats;
Il n'est rien qui n'aime au monde;
Pourquoi n'aimoriez-vous pas?

Le chœur répète


II. CHANSON SUR UN AIR DE MENUET

UN BERGER chante les deux premiers vers,
et le chœur les répète. M. Fernon.


Vivons heureux, aimons-nous, bergère;
Vivons heureux, aimons-nous.

LE BERGER continue:


Dans un endroit solitaire
Fuyons les yeux des jaloux.

LE CHŒUR


Vivons heureux, aimons-nous, bergère;
Vivons heureux, aimons-nous.

LE BERGER


Dansons dessus la fougère:
Jouons aux jeux les plus doux.

LE CHŒUR


Vivons heureux, aimons-nous, bergère;
Vivons heureux, aimons-nous.

UN AUTRE BERGER chante les deux premiers vers,
et le chœur les repète.


Aimons, aimons-nous toujours, Silvie,
Aimons, aimons-nous toujours.

LE BERGER continue:


Sans une si douce envie
À quoi passer nos beaux jours?

LE CHŒUR


Aimons, aimons-nous toujours, Silvie,
Aimons, aimons-nous toujours.

LE BERGER


Les vrais plaisirs de la vie
Sont dans les tendres amours.

LE CHŒUR


Aimons, aimons-nous toujours, Silvie,
Aimons, aimons-nous toujours.

QUATRE BERGERS ET QUATRE BERGÈRES

BERGERS: LE ROI,
le marquis de Villeroi, les sieurs Raynal et La Pierre.

BERGÈRES: MADAME,
Mme de Montespan, Mlle de La Vallière et Mlle de Toussi.


HUIT BERGERS CHANTANTS: MM. Destival, Hédouin, Gingan, Blondel, Magnan, Gaye; Buffeguin et Auger, pages.

HUIT BERGÈRES CHANTANTES: MM. Le Gros, Fernon L'aîné, Fernon le jeune, Rebel, Cottereau, Lange; et Saint-Jean et Luden, pages.



CINQUIÈME ENTRÉE


En faveur de Clio, qui préside à l'Histoire, voulant représenter quelque grande action des siècles passés, on n'a pas cru pouvoir en choisir une plus illustre ni plus propre pour le ballet que la bataille donnée par Alexandre contre Porus, et la générosité que pratiqua ce grand monarque après sa victoire, rendant aux vaincus tout ce que le droit des armes leur avait ôté.
Le combat s'exprime par des démarches et des coups mesurés au son des instruments, et la paix qui le suit est figurée par la danse que les vainqueurs et les vaincus font ensemble.

ALEXANDRE ET PORUS, CINQ GRECS
ET CINQ INDIENS
ALEXANDRE: M. Beauchamp.
CINQ GRECS: M. de Souville, MM. La Marre, du Pron, Des-Airs le cadet et Mayeu. Descousteaux, tambour. Philebert et Jean Hottere, flûtes.
PORUS: M. Cocquet.
CINQ INDIENS: MM. Paysan, Du Feu, Arnald, Jouan et Noblet le cadet; Vagnart, tambour; Piesche et Nicolas Hottere, flûtes.



SIXIÈME ENTRÉE


Pour Calliope, mère des beaux vers, cinq Poètes de différents caractères dansent la sixième entrée.

CINQ POÈTES

POÈTE: M. Dolivet.
POÈTES SÉRIEUX: le sieur Mercier et Brouard.
POÈTES RIDICULES: le sieur Pesan et le Roi.


SEPTIÈME ENTRÉE ET RÉCIT


On fait paraître Orphée (fils de cette Muse Calliope) qui, par les divers sons de sa lyre, exprimant tantôt une douleur languissante et tantôt un dépit violent, inspire les mêmes mouvements à ceux qui le suivent; et, entre autres, une Nymphe, que le hasard a fait rencontrer sur l'un des rochers qu'il attire après lui, est tellement transportée par l'effet de cette harmonie, qu'elle découvre, sans y penser, les secrets de son cœur par cette chanson:

Amour trop indiscret, devoir trop rigoureux, Je ne sais lequel de vous deux Me cause le plus de martyre: Mais que c'est un mal dangereux D'aimer et ne le pouvoir dire!

ORPHÉE: M. de Lulli.
NYMPHE: Mlle Hilaire.
HUIT TRACIENS: MM. Des-Airs l'aîné, Des-Airs Galant, Noblet l'aîné, Favier, Saint-André, Desonets, Bonard et Foignac.



HUITIÈME ENTRÉE


Pour Érato, que l'on invoque particulièrement en amour, on a tiré six amants de nos romans les plus fameux, comme Théagène et Cariclée, Mandane et Cyrus, Polexandre et Alcidiane.



TROIS AMANTS ET TROIS AMANTES

AMANTS: Cyrus, LE ROI
Polexandre, le marquis de Villeroi; Théagène, M. Beauchamp. AMANTES: Mandane, M. Raynal; Alcidiane, le marquis de Mirepoix; Cariclée, le sieur La Pierre.



NEUVIÈME ENTRÉE


Pour Polymnie, de qui le pouvoir s'étend sur l'Éloquence et la Dialectique, trois philosophes grecs et deux orateurs romains sont représentés en ridicule par des comédiens français et italiens, auxquels on a laissé la liberté de composer leurs rôles.



ORATEURS LATINS ET PHILOSOPHES GRECS

ORATEURS LATINS
Cicéron: Arlequin.Hortence: Scaramouche. Sénateur: Valerio.
PHILOSOPHES GRECS
Démocrite: Montfleury. Héraclite: Poisson. Le Cynique: Brécourt.



DIXIÈME ENTRÉE


Pour Terpsichore, à qui l'invention des chants et des danses rustiques est attribuée, on fait danser quatre Faunes et quatre Femmes sauvages, qui, pliant en diverses façons des branches d'arbre, en font mille tours différents; et leur danse est agréablement interrompue par la voix d'un jeune Satyre:

RÉCIT DU SATYRE


Le soin de goûter la vie
Est ici notre emploi:
Chacun y suit son envie
C'est notre unique loi.

L'Amour toujours nous inspire
Ce qu'il a de plus doux:
Ce n'est jamais que pour rire
Qu'on aime parmi nous.

SATYRE: M. Le Gros.
QUATRE FAUNES: M. Dolivet, les sieurs Saint-André, Noblet l'aîné et Des-Airs galant.
QUATRE FEMMES SAUVAGES: les sieurs Bonard, Desonets, Favier et Foignac.



ONZIÈME ENTRÉE


Les neuf Muses et les neuf filles de Piérus dansent à l'envi, tantôt séparément et tantôt ensemble, chacune de ces deux troupes aspirant avec même ardeur à triompher de celle qui lui est opposée.

PIÉRIDES: MADAME;
Mme de Montespan, Mme de Cursol, Mlle de La Vallière, Mlle de Toussi, Mlle de La Mothe, Mlle de Fiennes, Mme de Ludre, Mlle de Brancas.
MUSES: Mmes de Villequier, de Rochefort, de La Vallière, du Plessis, d'Eudicourt; Mlles d'Arquien, de Longueval, de Coëtlogon, de La Mare.



DOUZIÈME ENTRÉE


Trois Nymphes, qu'elles avaient choisies pour juges de leur dispute, viennent pour la terminer par leur jugement.

TROIS NYMPHES JUGES DU COMBAT: LE ROI;
Le marquis de Villeroi, et M. Beauchamp.



TREIZIÈME ET DERNIÈRE ENTRÉE


Mais les Piérides condamnées, ne voulant pas céder et recommençant la contestation avec plus d'aigreur qu'auparavant, forcent Jupiter à punir leur insolence en les changeant en oiseaux.

JUPITER: M. Le Grand.


[Après ce Livret, viennent des Vers sur la personne et le personnage de ceux gui dansent au Ballet.]