L'Amour Médecin » Acte 3 » SCÈNE V
CLITANDRE, en habit de médecin, SGANARELLE, LISETTE.LISETTE.- Le voici.SGANARELLE.- Voilà un médecin qui a la barbe bien jeune.LISETTE.- La science ne se mesure pas à la barbe; et ce n'est pas par le menton qu'il est habile.SGANARELLE.- Monsieur, on m'a dit que vous aviez des remèdes admirables, pour faire aller à la selle.CLITANDRE.- Monsieur, mes remèdes sont différents de ceux des autres: ils ont l'émétique, les saignées, les médecines et les lavements: mais moi, je guéris par des paroles, par des sons, par des lettres, par des talismans, et par des anneaux constellés*.LISETTE.- Que vous ai-je dit?SGANARELLE.- Voilà un grand homme!LISETTE.- Monsieur, comme votre fille est là toute habillée dans une chaise, je vais la faire passer ici.SGANARELLE.- Oui, fais.CLITANDRE, tâtant le pouls à Sganarelle.- Votre fille est bien malade.SGANARELLE.- Vous connaissez cela ici?CLITANDRE.- Oui, par la sympathie* qu'il y a entre le père et la fille.
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