Le Malade imaginaire » Acte 2 » SCÈNE PREMIÈRE
TOINETTE, CLÉANTE.TOINETTE.- Que demandez-vous, Monsieur?CLÉANTE.- Ce que je demande?TOINETTE.- Ah, ah, c'est vous? Quelle surprise! Que venez-vous faire céans?CLÉANTE.- Savoir ma destinée; parler à l'aimable Angélique; consulter les sentiments de son cœur; et lui demander ses résolutions sur ce mariage fatal, dont on m'a averti.TOINETTE.- Oui, mais on ne parle pas comme cela de but en blanc à Angélique; il faut des mystères, et l'on vous a dit l'étroite garde où elle est retenue. Qu'on ne la laisse, ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d'une vieille tante, qui nous fit accorder la liberté d'aller à cette comédie, qui donna lieu à la naissance de votre passion, et nous nous sommes bien gardées de parler de cette aventure.CLÉANTE.- Aussi ne viens-je pas ici comme Cléante, et sous l'apparence de son amant, mais comme ami de son maître de musique, dont j'ai obtenu le pouvoir de dire qu'il m'envoie à sa place.TOINETTE.- Voici son père. Retirez-vous un peu, et me laissez lui dire que vous êtes là.
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